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Le blog de Christophe Lamoure

Un mardi soir, après l'atelier philo

13 Avril 2009 , Rédigé par Christophe Lamoure Publié dans #Textes Bibli


Quand je sors de notre rendez-vous, le mardi soir, je me sens bien, très bien même. Pourquoi cela ?
Ces deux heures de partage, de découverte du Manuel d'Epictète m'enchantent et me nourrissent.

Plus étonnant, encore : j'ai envie d'écrire, même si cela m'est difficile.

Nos rencontres me permettent de «toucher du doigt» des vérités simples et évidentes, une fois énoncées et discutées.

 

Par l'exercice de l'écriture, je m'expose au regard des autres et à moi-même.

«Connais toi toi-même ...» accepte tes imperfections pour mieux les dépasser.

Je sais que je grandis, grâce à cet effort, grâce à cette introspection.

 

Ce soir, je pense à ma famille, que je n'ai pas choisie.

Qu'est ce qui dépend de moi, dans cette relation ?

Alors, je réfléchis à ce que je peux lui donner et comment le faire au mieux , quelle que soit son attitude envers moi.

Je n'ai pas choisi ma naissance, ni mon physique, ni mon capital génétique, mais il me faut apprendre à dompter ce corps et cette âme. Voilà ma destinée !

Le programme est lancé, à moi de m'aventurer, de m'impliquer».

A moi de m'engager, non pas aveuglément, mais en cherchant ce qui m'est bénéfique, ce qui m'épanouit, ce qui me convient.

Mais comment réaliser cela ?

En me faisant confiance, car je peux sentir et ressentir les signaux de mon corps, comme ceux de mon intériorité.

Ainsi : Etre ce que je suis, peu importe le regard de l'autre.

Si je ne suis pas fière de ce que je fais, je m'interroge.

Mes actes sont-ils justes ?

Faire et agir dans la lumière : ne pas me cacher.

Cela m'aide à rester sur le chemin de la droiture morale. Ce chemin, je le cherche, il est comme un tuteur, il est mon guide.

Me faire confiance, car j'ai fait le choix de suivre une voie, qui tend à ma propre amélioration, tout en sachant que c'est une ligne de conduite.

Qu'il me faut au quotidien m'entrainer, m'appliquer à faire ces petites choses, ces petits pas, qui paraissent si infimes, mais non dénués de sens.

 

Renoncer à un plaisir, mais pourquoi ?

La vie est parsemée d'embûches, j'aimerais me faire plaisir et combler mes désirs, Cela est humain. Cela me réconforte un peu et m'aide tout simplement à vivre.

Non, de cette façon là, je ne peux trouver l'équilibre, car les désirs sont enchainés les uns aux autres, dans un puits sans fond.

Ils sont illimités, comme mon imagination.

Je saisis un instant, que ce bonheur tant recherché ne réside pas dans cette soif inassouvie d'un ailleurs, d'un «toujours plus».

 

Pour apprendre à dompter l'être, pour apprendre la maitrise de soi, il ne s'agit pas de se priver, mais de faire un choix, un choix de vie.

Je préfère donc découvrir ce mode de vie, cet apprentissage du détachement, vis à vis de ce qui ne dépend pas de moi et pour ce faire : apprendre «le bien juger», sans oublier le dépassement de soi.

Je peux accepter l'épreuve, pour mieux la vivre et en faire un lieu d'expérience et d'échanges.

Le fait d'être conscient de soi, de pouvoir agir sur son âme et de ne pas se laisser guider aveuglément par ses tourments est une source de satisfaction et de sérénité.

Faire un choix n'est donc pas une privation, mais une possibilité de calmer en soi ses désirs. Cela procure un bien-être intérieur.

N'est ce pas cela le bonheur ?

Ce bonheur si délicat à définir, si difficile à atteindre, est intouchable, lorsqu'il ne dépend pas de moi.

Alors, je réalise que tout est en moi, je le découvre, au fur et à mesure que j'explore ces capacités d'agir dans ma vie, dans ce rôle qui m'est donné, dans ce costume qui me sied bien.

J'en prends la mesure. Lorsque je veux le «troquer» contre un costume qui n'est pas à ma taille, je ne me retrouve pas, je suis gauche et mal à l'aise.

Alors, mon corps, grâce aux cinq sens et à leurs limites, me rappelle à l'ordre, afin d'aider la raison à trouver sa voie.

Tout est ordonné dans ce monde.

Tout a un sens, il y a une réponse à chaque besoin.

A l'écoute de ce corps, je peux adapter mes comportements face à mes désirs. Prendre conscience que je dépasse mes propres limites. Cela m'aide à trouver l'équilibre.

 

Je suis seule à savoir : ce qui est bon à dépasser, ce qui me satisfait.

Il n'est donc pas utile d'en faire part aux autres.

Mais dans le silence de ma réflexion, je peux mesurer le chemin accompli.

Cela me donne la force de continuer à avancer sur cette voie, où je fais des rencontres, qui me poussent à aller plus loin.

Le quotidien me propose des exercices. De tout petits «challenges» sont à ma portée. C'est là, ici et maintenant, que je peux m'entrainer. Je n'attends plus.

 

Anne (atelier du mardi).

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